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Un Polder

Un polder est un territoire gagné sur l'eau grâce au travail acharné des hommes dont l'altitude est souvent inférieure à celle de la mer .

Le polder des Wateringues est très plat et son altitude générale ne permet l’écoulement des eaux douces à la mer que pendant la marée basse, quand le niveau de la mer est inférieur au niveau d’eau dans les canaux.

Wateringues et systèmes d'irrigation

d'après l'IIW et le livre:Les Wateringues, Hier, Aujourd'hui et Demain

Le territoire des Wateringues est un polder.

Situé en Flandre maritime, sur environ 100 000 hectares, le territoire des Wateringues correspond à l’ancien delta de l’Aa, inscrit dans le triangle Saint-Omer – Calais - Dunkerque.

Comment cela fonctionne?

Le territoire des Wateringues reçoit des volumes d'eau importants venant des collines voisines et des rivières.  Ceux-ci doivent déverser leurs eaux douces excédentaires (pluies) à la mer naturellement par gravité. Cependant ce processus est plus compliqué lorsque l'on arrive dans un polder qui a une altitude parfois inférieur à 0.

     L’efficacité de l’évacuation gravitaire des eaux douces à la mer dépend principalement de l’amplitude des marées. Cette amplitude est déterminée par un coefficient de marée, variable en fonction des cycles lunaires. L’évacuation gravitaire des eaux à marée basse est d’autant plus efficace que l’amplitude de la marée est importante.

Importance des marées

À marée basse, les portes à la mer sont ouvertes pour évacuer les eaux
qui se sont accumulées dans les canaux.

À marée haute, il faut empêcher la mer d’envahir les terres. Les portes
à la mer sont fermées. Les eaux douces arrivant de l’amont ainsi que les
eaux pluviales sont stockées dans le réseau de canaux.

Lorsqu’à marée haute, les pluies engendrent un apport d’eau ne pouvant
pas être stocké dans les canaux sans provoquer de débordements et donc d’inondations, des stations de pompage de grande capacité permettent
d’évacuer artificiellement les eaux excédentaires à la mer.

De nombreux ouvrages hydrauliques implantés au fil des siècles

Le système hydraulique des Wateringues est constitué :


• d’un cours d’eau naturel, l’Aa, canalisé à partir de Saint-Omer jusqu’à son exutoire à Gravelines,
• de grands canaux de navigation : canal à grand gabarit, de Bergues, de Calais...
• du réseau des watergangs (primaire, secondaire et tertiaire pour un linéaire total d’environ 1 500 kilomètres) et de canaux non navigables, servant au drainage et à l’irrigation des terres basses,
• d’une centaine de stations de relevage dans les canaux et de nombreux ouvrages hydrauliques, vannes, siphons…
• d’ouvrages d’évacuation à la mer, de pompes, de vannes, de clapets...

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C'est l'IIW (Institution Interdépartementale des Wateringues) qui est chargé de la gestion de l'évacuation des eaux à la mer. En ce qui concerne l'entretient des différents canaux, l'IIW a plusieurs partenaires dont 11 associations de propriétaires, les VNF (voies navigables de france) et 2 syndicats (Smage Aa et Symvaden).

Une gestion adaptée aux saisons

La gestion des niveaux d’eau dans le territoire des Wateringues est permanente et complexe. Cette gestion a pour objectif de faire face soit au manque d’eau, soit aux excès d’eau, mais elle vise également à concilier les différents usages. 


Deux modes de gestion des niveaux d’eau sont appliqués sur le polder :


         • d’octobre à mars : les niveaux d’eau sont abaissés afin de disposer d’un volume de stockage maximum en cas d’événement pluvieux. Les vannes sont entièrement ouvertes. Le pompage peut être activé pour relever l’eau des terrains les plus bas vers les canaux et pour ensuite la rejeter à la mer si les canaux sont susceptibles de déborder.
         • D’avril à septembre : la pluviométrie est généralement plus faible. Les ouvertures des portes à la mer sont limitées à marée basse afin de ne pas gaspiller l’eau douce. Les pompes ne sont pas mobilisées, certaines vannes (ou clapets) sont abaissées pour retenir l’eau, d’autres sont ouvertes pour alimenter les watergangs par des prises d’eau sur les canaux. Les watergangs sont maintenus à un niveau relativement haut pour empêcher les remontées d’eau salée, éviter le tassement des tourbes, permettre l’irrigation des parcelles et préserver la biodiversité des watergangs et des zones humides.

     Le territoire des Wateringues est un territoire avec des enjeux territoriales, économiques et environnementales importants. Il est cependant très fragile et nécessite une attention particulière pour faire face à d'éventuelles inondations qui ont déjà eu lieu dans l'histoire. Il est aussi un territoire en danger avec le réchauffement climatique et la monté des eaux des océans.

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     N'hésitez pas à visionner la vidéo ci-contre et à vous renseigner auprès de l'IIW ou en lisant le livre ; Les Wateringues Hier, Aujourd'hui et Demain.

L'irrigation dans les Wateringues

L'eau est un élément primordial pour la bonne croissance des plantes cultivées. Cependant, la majorité des cultures (dont la pomme de terre) ont une croissance maximale entre le mois de mai à septembre, où les pluies sont les moins importantes.

Quand Irriguer ?

L'irrigation permet de supprimer une limite météorologique (les précipitations) pour assurer rendement et qualité à l'agriculteur. Cependant, irriguer a un coût non négligeable et l'eau est une ressource naturelle à préserver. Ainsi, il est indispensable de déterminer les moments propices à l'irrigation. 

Détermination de la quantité d'eau dans le sol

Le sol a une fonction de réservoir d'eau pour la plante et lui assure la presque totalité de ses besoins. L'eau dissout les éléments nutritifs pour constituer la solution du sol qui alimente les racines. 

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La quantité d'eau présente dans un sol est définie par 2 bornes qui sont la quantité maximale que le sol peut avoir et la quantité minimale pour laquelle la plante ne peut plus absorber l'eau.

On parle de réserve utile.

Ainsi, un sol sableux peut contenir 1mm d'eau/cm de sol, alors qu'un sol argileux peut contenir 2 mm d'eau/cm de sol.

Dynamique de l'eau dans le sol et bilan hydrique

La réserve utile du sol peut être modélisée par un outil que l'on appelle : Bilan Hydrique. Cet outil mathématique va reprendre la dynamique de l'eau dans une parcelle. Il pourra nous dire si la culture est en déficit hydrique ou non en intégrant les entrés et les sorties d'eau que le sol a subi (voir schéma ci-contre).

Finalement, l'agriculteur va choisir d'irriguer lorsque la culture en a besoin grâce à des outils d'aide à la décision (bilan hydrique ou autres) proposés par certaines entreprises telles que Weenat, afin de lui assurer un bon rendement et une bonne qualité.

De fertilisation-edu.fr

Quelques chiffres concernant l'irrigation de la pomme de terre

La pomme de terre est un végétal à système racinaire peu développé (40 à 80 cm), donc sensible à la sécheresse des horizons superficiels du sol.

Réserve d’eau pour un sol de 50cm : 50 mm à 100 mm

Consommation moyenne :

4 à 5 mm/jour (Eté)

400-500 mm (total)

X irrigation(s) de 15 à 30 mm

Ancre 1
Ancre 2

Selon l'eau et l'agriculture de Savoir Vert

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